De la casquette
Souvenons-nous : avant de nous faire un peu de propagande pour une nation chrétienne et de race blanche, la chère Nadine Morano, qu’on devrait bien embaumer de son vivant, avait râlé (pas au sens propre, regrettent certains) contre ces jeunes qui portent leurs casquettes à l’envers.
En bien, je la comprends, moi, Nadine, dont le patronyme devrait être Bébeck (non arabisants, demandez la traduction à un copain envahisseur). Qu’est-ce qu’une casquette, en effet ? Ou du moins, à quoi peut-elle bien servir si on la porte ainsi ?
Comme couvre-chef, avouez, la casquette ne vaudra jamais le casque colonial. En outre, elle est difficile à trouver dans le commerce, il faudrait se poster sur le passage du Tour de France pour en avoir une de chez Ricard, or le Tour ne passe jamais dans mon quartier – toujours ces discriminations. À moins d’en commander une chez Amazon, mais la moins chère, à 3,99 euros, est une casquette de base-ball, et j’ai horreur de ce sport qui plaît tant aux ploucs. Et puis, franchement, pourquoi se couvrir la tête avec de l’étoffe, quand nous avons tous des cheveux ? Sauf Régine.
En réalité, la seule utilité de la casquette, c’est sa visière. Ainsi, par exemple, quand je travaille devant mon ordinateur et que j’allume la lampe de bureau qui le surmonte, comme en ce moment, j’ai la lumière dans les yeux, et ça me gêne. Résultat : je fais des fautes d’orthographe, on me les reproche assez. Si j’avais une casquette, je pourrais abaisser suffisamment la visière pour ne plus être aveuglé, et faire moins de fautes.
Je crois que l’an prochain, je vais aller voir sur les Champs-Élysées l’arrivée du Tour de France, finalement.