Deneuve, 0 - Barré, 1
L’autre jour, j’ai un peu baffé Catherine Deneuve pour avoir pris la défense de Polanski, mais je me suis senti un peu seul, car tout le monde sait, en France, que Polanski était un saint et qu’il faudra le canoniser tout comme on l’a fait avec « mère » Teresa et ce vieux salaud de Jean-Paul II. Et, à propos, le pape actuel n’est pas beaucoup plus reluisant, puisque, lorsqu’il était en poste au Brésil, il n’avait pas répondu aux multiples messages des mères de victimes, des garçons qui avaient été violés par des curés locaux. Ce type, dont l’âme est un peu moins immaculée que sa soutane, n’a seulement pas accusé réception de leurs multiples courriers, et il a étouffé toutes les affaires de cet ordre, en éloignant discrètement les prêtres coupables – contre lesquels, naturellement, aucune sanction n’a jamais été prise.
Donc, disais-je, j’ai traîné discrètement Catherine Deneuve dans la boue, ce qui a dû tacher un peu les manteaux en peau de léopard dont elle s’accoutre souvent, et tant pis si ça peine Brigitte Bardot. Or, aujourd’hui, sur France Inter, dans La bande originale, Pierre Emmanuel Barré a entonné le même discours, en un peu plus violent puisque c’est sa manière. Je vous invite donc à écouter l’enregistrement, ICI. Début au temps 2:45. Vous n’aimerez peut-être pas, si vous donnez plutôt dans la délicatesse et préférez la dentelle, mais un type qui met les pieds dans le plat comme faisait Coluche, et qui s’abstient de radoter « Mais on ne va pas donner les noms », c’est toujours réjouissant.
Au fond, les gens mal élevés valent toujours mieux que ceux bien éduqués qui violent des enfants.