Marre de Riad Sattouf !
Inflation des interventions radiophoniques de Riad Sattouf. Non seulement, une fois par heure sur France Inter, il nous fait part de cette anecdote passionnante : il avait posé sa candidature afin de faire partie du jury pour le prix littéraire de France Inter, n’avait pas été admis, mais, cette année, il a été choisi pour en être le président. Et lui de conclure modestement « Et voilà, c’est MOI le président ! ». Mais, outre cela, l’émission La bande originale le reçoit aujourd’hui à titre d’invité, en rediffusion, grâce à un heureux hasard. Ben oui, il a sorti cette année le quatrième tome de sa série L’Arabe du futur en bande dessinée. On se sent submergé...
Eh bien, tant pis si mes (millions de) lecteurs ne sont pas de mon avis, mais je n’aime pas du tout Riad Sattouf. Outre ses bandes dessinées, il a réalisé deux films, Les beaux gosses, qui était passable, surtout parce que Vincent Lacoste y débutait et que c’est plutôt un bon acteur (les dix années suivantes l’ont confirmé), puis Jacky au royaume des filles, abominablement raté, ce que le public a confirmé aussi. Mais surtout, ses dessins sont affreusement cochonnés, et je sais de quoi je parle, puisque j’ai téléchargé le premier album de L’Arabe du futur, et n’ai pas pu dépasser la page 1, tant c’est laid. Il a d’ailleurs commis d’autres albums de bandes dessinées, que j’ai aussi téléchargés : La vie secrète des jeunes, Les pauvres aventures de Jérémie, Pascal Brutal, Petit Verglas et Pipit Parlouse. Jamais de décors, visage stéréotypés, technique rudimentaire, on est très loin d’Hergé. Pour moi, tout ça est à flanquer à la poubelle. Mais Sattouf « a la carte », comme on dit, c’est-à-dire qu’il est copain avec des tas d’éditeurs (Charlie Hebdo, Dargaud, Fluide glacial, Bréal, Hachette Littérature, Milan, Delcourt).
Mais ce trait fonctionne dans tous les domaines. Pourquoi croyez-vous que les livres de Houellebecq se vendent si bien ?