« Passe ton bac d’abord »
Mon titre est aussi le titre d’un film de Maurice Pialat, datant de 1978, et qui est passé sur Arte le premier juin. Précédemment, on avait revu Nous ne vieillirons pas ensemble, du même réalisateur. Ces deux films ont en commun, de n’être composés que de disputes, ce qui est rapidement lassant.
Je n’ai jamais apprécié Pialat, aussi caractériel que sinistre (il avait insulté les spectateurs de Cannes en leur disant « Je sais que vous ne n’aimez pas, mais je ne vous aime pas non plus ! »). En réalité, le film dont je parle ici n’a qu’une seule vedette, Sabine Haudepin, que j’aime beaucoup, et qui avait débuté comme actrice à l’âge de sept ans dans Jules et Jim, de François Truffaut. Je l’ai vue dans six films, et au moins deux fois au théâtre, dont le célèbre Kean, de Sartre adapté d’Alexandre Dumas, où elle tenait brillamment tête à Belmondo, en 1987, et Ce qui arrive et ce qu’on attend, de Jean-Marie Besset, en 1993.
Son frère, Didier, également acteur, puis producteur, puis réalisateur, a joué dans le dernier film de Visconti, L’innocent. On lui doit d’avoir créé au théâtre La ville dont le prince est un enfant, de Montherlant, qui refusa de laisser monter sa pièce tant que cet acteur brillant n’en fut pas l’acteur principal, à dix-sept ans ! Mais il avait débuté en 1962 dans Des clowns par milliers en jouant le fils d’Yves Montand, puis, à la télévision, il fut entre autres le fils de Jacques Brel puis celui de Simone Signoret. Et il a été un temps le décorateur de Claude Villers pour FR3.