Passer pour un con (suite)
Les amateurs de clichés diraient qu’il « persiste et signe » : débouté par la justice pour sa plainte contre l’éditeur de la poupée vaudoue qui le représente, Sarkozy s’obstine et veut aller en appel. Or il serait très étonnant qu’il gagne cette fois, car, contrairement à ce que prétend son entourage, sa vie privée est plutôt moins atteinte ici que par les Guignols de Canal Plus, chaque soir et depuis des mois.
En fait, c’est l’éternel « Fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais ». Lorsque des journaux publiaient les caricatures du prophète des musulmans, le président clamait qu’il préférait l’excès de caricature à l’absence de caricature. Était-ce parce que, alors, la caricature ne le touchait pas ?
Bref, il s’enfonce, et d’autant plus que son adversaire Ségolène Royal, également visée par une poupée vaudoue, a su en rire. Pas lui. Qui donc porte atteinte ainsi à l’image présidentielle ?