À la santé de Coppola !
Normalement, je me fiche de Francis Ford Coppola, et je considèrerais plutôt qu’il n’a plus rien fait de bon après Apocalypse now. Mais comme on n’est pas ici pour parler de cinéma, parlons de vin ! Mais si, vous allez voir.
Coppola, récemment, a donné une interview au site The 99 Percent, dans lequel ce non-conformiste dit exactement le contraire du discours habituel sur le droit d’auteur et celui des artistes de « faire de l’argent » avec leurs œuvres, point de vue dominant aux États-Unis, mais pas seulement.
En gros, il affirme que les artistes ne devraient pas vivre de leur art, ni faire de l’argent avec, que la situation actuelle n’est qu’une parenthèse, et que cette parenthèse va se refermer ! On imagine que cette déclaration remporte un ébouriffant succès dans les avenues d’Hollywood. Et Coppola prétend qu’il finance ses propres films, qui ne rapportent pas un clou, grâce à « un autre emploi ». En effet, il ferait de l’argent dans l’industrie du vin ! J’avoue n’avoir jamais bu de vin venant de chez Coppola, mais tout est possible, et ma bonne volonté est immense, pour peu qu’il m’en fasse parvenir ou ou deux bouteilles, voire plus si affinité.
Thèse du cinéaste : « Vous devez vous rappeler que ça ne fait que quelques centaines d’années que les artistes travaillent avec de l’argent. Les artistes n’ont jamais eu d’argent. Les artistes avaient un patron, soit le chef de l’État, le duc de Weimar ou encore l’église et le pape. Ou alors, les artistes avaient un autre emploi. J’ai un autre emploi ». Et il en conclut que « nous entrons dans un nouvel âge, l’art sera peut-être gratuit. Peut-être que les étudiants ont raison. Ils devraient être en mesure de télécharger de la musique et des films. Je vais sans doute être fusillé pour avoir dit cela. Mais qui a dit que l’art devait coûter de l’argent ? Et surtout, qui a dit que les artistes devaient faire de l’argent ? »
Il est vrai que les artistes qui vivent de leur art sont rarissimes, et la plupart ont en effet un emploi à côté. D’autre part, le divertissement en général et le cinéma en particulier ne sont devenus que récemment des industries.
Francis, je sens que je vais recommencer à aimer tes films. Essaie seulement d’en faire de bons.