Ascension du corail

Publié le par Yves-André Samère

Récemment, j’ai rappelé une théorie qui semble farfelue à première vue, mais qui, non seulement ne l’est pas tant que ça, mais a même été prouvée. En fait, la première fois qu’elle a été émise, c’était par Charles Darwin himself, il conviendrait donc de la prendre un peu au sérieux.

Donc, contrairement aux thèses catastrophiques, lorsque le niveau de la mer semble monter et noyer le littoral de certains pays, cela peut être aussi parce que ce pays, en général une île volcanique du Pacifique, s’enfonce dans l’océan. Darwin s’était inspiré du travail de naturalistes qui l’avaient précédé, et, observant que le corail ne s’épanouit qu’à environ cinquante centimètres au-dessous de la surface de la mer, avait émis l’hypothèse que le corail qui vivait au sommet d’un volcan sous-marin s’élevait au fur et à mesure que le volcan s’enfonçait sous son propre poids. C’est d’ailleurs l’origine des atolls, et ce qui explique leur forme d’anneau, réplique de la forme du cratère qui se trouve au-dessous. Pour vérifier cette théorie, il a fallu attendre 1952, lorsque le gouvernement des États-Unis, las de faire ses expériences d’essais de la bombe atomique sur son propre territoire, dans le désert du Nevada, à seulement cent kilomètres de Las Vegas (si-si !), désira faire des essais nucléaires un peu plus loin de sa population et de ses casinos, dans le Pacifique, et a lancé un forage dans l’atoll Enewetak, dans les îles Marshall, à une profondeur de 1405 mètres : il voulait savoir si cet atoll pouvait être détruit (ouf ! Il pouvait, et la bombe H a explosé le 1er novembre de cette année-là).

Résultat : le forage a trouvé de la roche volcanique à cette profondeur, et le corail était bien parti de cette base, montant au fur et à mesure que le volcan descendait.

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