Battons-nous contre la violence !

Publié le par Yves-André Samère

C’est toujours piquant, l’observation des contradictions de la société. Ainsi, ce soir, j’écoutais sur Canal Plus une femme qui enseigne dans un lycée où un élève, il y a une dizaine de jours, a frappé le chef d’établissement, une autre femme. Cette dame, très honorable sans doute, me surprend, quand on songe que, professeur de français, elle emploie un langage plutôt curieux, eu égard à sa profession.

En effet, quatre ou cinq fois en trois minutes, elle a répété qu’elle et ses collègues « se battaient ». Or le sujet de sa présence était un acte de violence commis par un élève.

On dira ce que l’on voudra, mais cette idée de se battre contre la violence est désopilante.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Heureusement, je n’ai jamais écrit que je me « battais » contre le vocabulaire à la con. Se battre, je sais ce que c’est et ce que ça vaut. De quoi être très méfiant.
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D
C'est curieux, je me faisais il y a peu la même réflexion à propos de "se battre contre une maladie"...j'ai beau avoir un monde intérieur riche en images, j'ai du mal à me représenter la<br /> manoeuvre.<br /> Se battre contre la violence, c'est cocasse en effet, c'est un peu le bout du chemin, non?.<br /> Se battre contre le vocabulaire à la con,là par contre, je vois très bien.
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D
Oui. Ce matin j'ai écouté sur France Info (pas trop en grève) l'entretien que la mère d'un des jeunes hommes tués près de Grenoble par des malades mentaux. Jamais entendu cela : "je plains ceux qui<br /> ont fait cela, ils sont victimes eux aussi, de nous, de la société actuelle" "je suis orpheline de mon fils" Une belle dignité toute simple, sans pathos. Une femme intelligente, qui vous coupait le<br /> cœur en deux par son humanité.<br /> On peut écouter l'enregistrement de son entretien sur France Info.
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