Contre la Saint-Valentin
Y a-t-il plus stupide que cette commémoration annuelle de la Saint-Valentin – sauf peut-être la Fête des Mères ? En somme, si vous aimez quelqu’un, voire votre mère (c’est une simple supposition), on vous réserve un jour pour vous débarrasser de la corvée consistant à le lui faire savoir. C’est élégant.
Ça me fait mal de l’écrire, mais, aux États-Unis, on fait preuve de davantage de bon sens. Sur ce seul point, rassurez-vous, et ce n’est pas ce détail qui va me faire renoncer à la répulsion que j’éprouve envers le mode de vie ayant cours dans ce pays. Et que fait-on de la Saint-Valentin aux États-Unis ? On l’étend à tout le monde. En clair, là-bas, la coutume veut qu’on rédige des cartes de vœux, et qu’on les envoie à tous ceux qu’on connaît, plus ou moins. Un peu comme pour le 1er janvier, mais sans y mentionner les souhaits de bonne santé et de réussite sociale qui rendent cette habitude si réaliste.
Émouvant : dans ce pays qui incarne l’agressivité la plus absolue envers tout ce qui est différent, on affiche qu’on aime tout le monde.