Euro : des hauts et des bas
En matière économico-financière, ne jamais perdre de vue cette loi irréfragable : les récriminations des hommes de la profession sont toutes basées sur ce principe consistant à n’être jamais content.
Des années durant, parce que je lis la presse spécialisée, j’ai vu la totalité des publications rendre compte des gémissements de ce monde très particulier : pas un spécialiste qui ne déplorât que l’euro était trop cher. On aurait pu penser que, si l’Europe avait institué cette monnaie unique, elle espérait qu’en effet, ce serait une monnaie forte. Eh bien non, un euro fort avait l’inconvénient de rendre invendables les produits européens en dehors de la zone euro. Donc, tout allait mal, les entreprises fermaient, le chômage grimpait, etc.
Puis, il y a quelques mois, inversion de tendance, l’euro s’est mis à baisser au profit du dollar, lequel, par conséquent, remontait. Joie chez les « acteurs économico-financiers » ? Pas du tout ! Avec un euro faible, tous les produits venus de l’étranger, et surtout le pétrole, devenaient ruineux pour nous, et notre économie ployait sous le faix.
Jamais contents, comme je disais plus haut et comme chantait Alain Souchon.
Je crois qu’on devrait revenir au troc, c’était plus simple. Si Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan n’y ont pas pensé, je leur fais cadeau de l’idée.