Georges Frêche
La mort subite de Georges Frêche, ancien maire de Montpellier et président de la communauté urbaine de cette ville, provoque des réactions diverses : attristées à Montpellier, hypocrites partout ailleurs, notamment au Parti Socialiste qui l’avait exclu sur la foi de citations tronquées. Là, on feint à la fois d’admirer le bâtisseur et de critiquer le provocateur.
C’est curieux, mais je suis complètement à l’opposé. Le provocateur, lui, m’avait beaucoup fait rire (jamais je n’ai cru qu’il était raciste, c’était au contraire un protecteur des harkis, et sa vanne sur les « sous-hommes » ne visait pas les harkis en général, mais les DEUX harkis auxquels il s’adressait et qui avait commis la saloperie de se rallier à l’UMP, parti héritier des gaullistes qui avaient envoyé leurs pères à l’abattoir), et sa blague consistant à baptiser « Salle François-Mitterrand » un simple placard à balais m’a fait regretter de ne pas avoir rebaptisé ainsi mes toilettes.
En revanche, je n’ai guère apprécié ses efforts pour faire de sa ville l’une des plus moches de France. Quand vous passerez par Montpellier, appréciez, je vous prie, le trajet qui vous conduira de la gare à la place de la Comédie, vous m’en direz des nouvelles ! Et son nouveau quartier de style grec, tant admiré, est d’une froideur quasi-soviétique.