Hadopi et les fausses pistes

Publié le par Yves-André Samère

Inquiétant ! Les adresses IP collectées par la société TMG, propriété de Thierry Lhermitte, et envoyées à l’Hadopi, seraient fausses à 10 % au moins. Plus grave, il n’existe aucun contrôle fait a posteriori par Hadopi, ni aucun procédé homologuant les méthodes de TMG. Or Hadopi compte envoyer jusqu’à deux mille messages d’avertissement par jour, dont, par conséquent, quelque deux cents concerneront des gens qui n’ont rien à se reprocher.

Les erreurs sont imputables à diverses causes : adresse IP inconnue par le fournisseur d’accès à Internet ; abonné non connecté à Internet au moment où l’infraction a été « constatée » ; adresse IP partagée par plusieurs abonnés, par exemple connectés sur une même borne WiFi ; adresse IP située dans une plage impossible à identifier ; erreur de format de l’adresse IP ; ou autres.

Réjouissant...

Et que dit la CNIL, chargée en principe d’empêcher les abus informatiques ? Rien, puisqu’elle a fait savoir au « Nouvel Observateur » qu’elle ne devait aucune explication à personne. Type d’arrogance dont on commence à avoir l’habitude. Pourtant, à la CNIL, on devrait être conscient que, si une erreur n’est que technique et aboutit à une adresse qui n’existe pas, ce n’est pas grave, puisque personne ne sera sanctionné ; mais que si l’adresse IP est exacte et que le destinataire n’a rien à se reprocher, ça le devient, car c’est alors une accusation sans preuve.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :