Hadopi suisse : la justice en folie
Ils sont fous, ces Suisses ! Leur Hadopi ne fonctionne pas du tout comme chez nous, ce qui prouve bien que ces fabriquants de coucous ne sont pas des gens normaux.
Figurez-vous qu’ils ont une société, appelée Logistep, qui faisait la chasse aux vilains téléchargeurs pirates sur Internet, collectait les adresses IP des coupables, et les communiquait aux fameux ayant-droits – en clair, les éditeurs de musique et de vidéos que nous menaçons de ruine par nos activités répréhensibles. Et la justice helvétique avait d’abord estimé que tout ça était très bien, puisque c’était « une des meilleures méthodes pour endiguer le piratage » (sic). Mais ce jugement a été cassé ! Incroyable. Le second jugement estime que les règles fédérales avaient été violées par Logistep, sous prétexte qu’une « prépondérance avait été donnée aux droits d’auteur face à la protection de la sphère privée ». Vie privée ? C’est quoi, ça ?
Plus grave : par trois voix contre deux, les juges ont décidé de... poursuivre pénalement la société Logistep, et de demander l’arrestation de son directeur, puisque l’activité de sa société était illégale ! Comme si, chez nous, on flanquait en taule Thierry Lhermitte, dont je vous rappelle qu’il a acquis pour une bouchée de pain la majorité des actions d’une société similaire, Trident Media Guard.
On ne peut plus compter sur personne. Bientôt, la Suisse va s’inspirer de Georges Frêche pour faire édifier une statue de Lénine au bord du Lac Léman.