Hurler au blasphème

Publié le par Yves-André Samère

Comme tout le monde, j’ai certaines convictions, et je ne me gêne pas pour les exprimer. Par exemple, je pense qu’une chaîne de télévision comme Télé-Poubelle ne devrait pas pouvoir crétiniser les jeunes, ni vendre notre cerveau à Coca-Cola. Néanmoins, je ne réclame pas son interdiction, car aucune loi ne réprime ce que je considère comme néfaste mais que le législateur n’a pas (encore) défini comme tel.

Autrement dit, je n’exige que la loi, toute la loi, rien que la loi.

En matière de religion, je pense que les lieux de culte sont aussi des lieux où l’on crétinise impunément les foules. Le culte de Jésus et de sa mère me fait pouffer, le Dieu de la Bible (que je suis en train de lire, chapitre après chapitre, sans sauter un seul verset), notamment dans l’Ancien Testament qui sert de règle de vie aux juifs, me paraît profondément ridicule et odieux, et je tiens le prétendu prophète des musulmans pour un pédophile qui, de nos jours mériterait la prison à perpétuité (sa dernière épouse avait SIX ANS, ce qu’aucun musulman ne nie, argüant que ce brave homme a tout de même attendu qu’elle en ait neuf avant de la faire passer à la casserole – je n’invente rien).

En dépit de cela, je ne manifeste en aucune occasion contre les religions, et je ne suis pas près de me balader de la Bastille à la Nation avec une pancarte.

Par conséquent, les zozos catholiques qui manifestent en ce moment pour tenter de faire interdire une pièce qui se joue au Théâtre du Rond-Point, à Paris, sont de parfaits imbéciles. Cette pièce serait un blasphème ? Mais le blasphème n’existe pas, selon la loi. On a tout à fait le droit de dire tout le mal qu’on veut d’une religion, dès lors qu’on ne le fait pas dans la rue. Ne peuvent être « choqués » (encore un mot que j’adore) que ceux qui ont ont PAYÉ POUR VOIR la pièce – et dans ce cas, ils sont masos et relèvent de la psychiatrie, mais je ne crois qu’il y en ait beaucoup.

C’est pourquoi, à ces excités, je conseille d’imiter Christine Boutin. Cette femme politique, qu’on présente sans arrêt comme une fanatique du catholicisme, leur a donné l’exemple jeudi matin sur France Inter. Interrogée par Pascale Clark, elle a précisé qu’elle n’irait certes pas voir Golgotha Picnic, mais que, le soir de la première, elle s’est contentée d’assister à une veillée de prière à Notre-Dame, et surtout, qu’elle n’espérait absolument pas une censure de la pièce, se déclarant à cette occasion adversaire de TOUTE forme de censure.

Dire qu’il faut que ce soit Christine Boutin qui se révèle comme un exemple d’ouverture d’esprit ! Tout fout le camp, mes amis.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Je ne critiquerai jamais les gens qui ont la foi. C'est leur conviction et leur problème.<br /> Je m'insurgerai toujours contre les institutions humaines qui crétinisent. La hiérarchie catholique en est une. Entre une conviction profonde, et les singeries autour d'une religion, il y a une<br /> marge.<br /> Des imbéciles qui croient plus aux symboles de la religion qu'à ses fondamentaux, voilà ce qu'ils sont.<br /> Boutin est une femme censée, avec ses maladresses et ses convictions.
Répondre