Je n’irai plus au Fouquet’s, mais au Ritz
Hier soir dans les chaumières, éclat de rire général. Sur France 2, Sarkozy, auquel on devrait bien décerner demain soir au Châtelet un César du meilleur comédien, a fait mine de regretter cet épisode que nul n’a oublié : avoir fêté son élection à la Présidence dans les locaux du Fouquet’s, célèbre hôtel de luxe des Champs-Élysées, avec comme invités tous les patrons du CAC 40.
Je confesse être allé une fois, une seule, au Fouquet’s, par curiosité. J’y avais pris un thé. Ce n’était pas vraiment bon marché, mais pas ruineux non plus, car l’établissement était alors un café sélect, pas encore un presque palace. Depuis, c’est loin d’être resté cet établissement que le génial Christian Estrosi a qualifé de « populaire »...
Bref, Sarkozy n’ira plus au Fouquet’s fêter sa prochaine victoire. Il est vrai que celle-ci est devenue un peu problématique ! Mais, en cas de réélection, qui l’empêche d’aller au Ritz, au Meurice, au Plaza-Athénée, voire au Bristol, qui a l’avantage d’être dans la même rue que le palais présidentiel, et où il va souvent ?
Et puis, mentir, promettre n’importe quoi, pour un homme politique, c’est l’ABC du métier. Sarkozy avait aussi promis, avant l’élection, d’aller faire un séjour de méditation à la trappe (un monastère). Résultat, sa « retraite », il l’a faite sur le yacht de Bolloré ! Et c’est sa promesse qui est passée à la trappe.