Jean et Jean

Publié le par Yves-André Samère

Récemment, j’ai donné les raisons matérielles qui font que l’apôtre Jean ne pouvait pas être l’évangéliste Jean : pas la même époque, pas le même degré d’instruction, rien ne concorde. J’avais laissé de côté la raison psychologique, que voici, et qui apporte de l’eau à ce moulin.

L’apôtre Jean, comme Jésus et sa famille, comme tous ses camarades et comme la majorité de la population à cette époque (laissons de côté les soldats romains d’occupation), était évidemment juif, car il n’y avait pas d’autre religion à cette époque : ni l’islam ni le christianisme n’étaient nés, et les religions orientales ne devaient pas avoir beaucoup d’adeptes en Palestine. En revanche, l’évangéliste Jean est très hostile aux Juifs, et les charge au maximum, leur attribuant la condamnation de Jésus à la peine de mort. On sait que les trois autres évangélistes, Mathieu, Marc et Luc, n’emploient le mot juif que cinq ou six fois, et jamais dans un sens hostile ; Jean, lui, le radote 67 ou 68 fois !

Comment, par conséquent, un Juif aurait-il pu devenir, sur le tard, à ce point ennemi de sa religion d’origine, et charger ses anciens coreligionnaires du plus grand crime que les chrétiens pouvaient imaginer ?

Ce « Jean » était donc un homonyme. Rien d’étonnant, les prénoms étaient peu nombreux et peu variés à l’époque de Jésus.

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