La fortune d’Arthur

Publié le par Yves-André Samère

Le magazine Challenges (quel titre idiot ! En anglais, challenge veut dire défi, c’était trop plouc d’employer le mot français ?) publie sur son site la liste des cinq cents plus grosses fortunes (sous-entendu, de France), à propos de cet appel qu’a lancé dans « Le Monde » Maurice Lévy, le patron de Publicis, en faveur d’une plus lourde imposition des riches Français.

Il faut bien chercher, mais on y arrive : à la 287e place, on trouve… Arthur, le célèbre humoriste au talent inégalable, celui qui se vante de n’avoir traîné en justice que deux personnes, Dieudonné et… Didier Porte (histoire d’associer en toute candeur le second à l’antisémitisme du premier). Arthur est crédité d’une fortune de 140 millions d’euros, essentiellement acquise lorsqu’il a revendu sa part dans l’actionnariat d’Endemol-France, la société qui a introduit en France la pseudo-téléréalité.

Il est donc plus riche que Paul Dubrule (les hôtels Accor, seulement 128 millions), Nicolas Seydoux (la société de cinéma Gaumont, seulement 124 millions), Pierre Bergé (si-si ! seulement 120 millions), la famille Taittinger (le champagne, évidemment, seulement 110 millions), Alain Afflelou (les lunettes, aussi 110 millions), la famille Gallimard (éditeurs, seulement 105 millions), Olivier Mitterrand (immobilier, seulement 102 millions), Sonia Kykiel (fringues, seulement 90 millions), Alain Weill (audiovisuel, seulement 90 millions), Luc Besson (si-si ! pour Europacorp, seulement 80 millions), David de Rothschild (banque, seulement 77 millions), Philippe Hersant (communication, seulement 70 millions), Jacques Glénat (édition, seulement 70 millions), et Jean-Paul Gaultier (mode et parfums de luxe, seulement 60 millions).

Condoléances à ces malheureux.

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