Le droit de nuire
La grande spécialité de ces conférences sur le climat, Kyôtô, Copenhague, Cancún, c’est d’inventer de fausses solutions à des problèmes encore lointains et qui ne se poseront peut-être pas.
Ainsi, à Kyôtô, et comme il était impossible d’empêcher les pays industriellement développés de brûler du combustible dégageant nécessairement du gaz carbonique dans l’atmosphère, on a inventé ce magnifique « droit à polluer », que seule l’espèce humaine pouvait concevoir, car elle est la plus intelligente de la planète, on le sait.
En clair, on admet que rejeter du gaz carbonique dans l’atmosphère, c’est de la pollution. Puis, d’une part, on affecte un certain taux de dommage à telle quantité rejetée de gaz carbonique, et d’autre part, on décide que chaque pays aura « droit » à telle quantité de rejet – ne me demandez pas sur quelle base est fixé ce quota. S’il dépasse son quota, il paye le dommage calculé sur ledit dépassement de sa consommation, l’argent va dans une cagnotte, et on est censé le distribuer aux pays qui n’ont pas atteint le leur, de quota. Bonus-malus, en quelque sorte.
Et défense de critiquer ce merveilleux système, par exemple en remarquant qu’on applique ainsi le principe universel de la sélection par l’argent.