Les chroniques de François Morel
Je l’ai dit récemment, François Morel est le meilleur humoriste de France, et voici une raison supplémentaire de le penser : contrairement aux rigolos en peau de lapin dont le seul crédo est de provoquer un rire toutes les dix secondes (excusez-moi de déroger à la règle bien connue à la radio et consistant à lancer une vacherie en ajoutant prudemment « Mais on ne va pas donner de nom », car des noms, il m’en vient quelques dizaines à l’esprit, et j’en demande pardon à Gad Elmaleh, Gaspard Proust, Christophe Alévêque, Chris Esquerre, feu Guy Bedos, Nora Hamzaoui, Kev Adams, Arthur, ce pauvre Stéphane Bak, Jean-Marie Bigard, Fabrice Éboué, Jérémy Ferrari, Stéphane Guillon, Éric Judor, Bernard Mabille, François Rollin, Titoff, Anne Roumanoff), contrairement à eux, donc, Morel ne craint pas, quand il le juge bon, de ne pas faire rire une seule fois au cours d’un sketch – comme le faisaient parfois les Guignols de Canal Plus au temps où Bruno Gaccio en était le principal auteur, et comme il l’a fait hier matin sur France Inter, en rendant hommage à Hervé Gourdel, ce Français qui n’avait que ce seul tort : être français. Ce pour quoi de sinistres fanatiques l’ont égorgé, en Kabylie, au nom de leur dieu miséricordieux.
J’ai donc créé tout à l’heure un nouveau site où vous pourrez visionner les chroniques dites par Morel tous les vendredis matin sur France Inter, et je commence par celle dont je viens de parler. Je vous signale que c’est une fausse vidéo, car le chroniqueur n’était pas présent à Paris. On y entend sa voix, mais on ne le voit pas. Les autres chroniques que je mettrai en ligne seront le plus souvent de vraies vidéos, et vous apprécierez celle où Morel s’est grimé en punk !
Je sais : on peut trouver ces chroniques sur Dailymotion et sur le site de France Inter. Oui, mais voilà : les pages de Dailymotion sont moches, et tenter de trouver quelque chose sur le site de France Inter, c’est aussi aisé que de trouver une trace d’intégrité chez Jean-François Copé, de culture chez Nicolas Sarkozy, ou d’humanité non feinte chez François Hollande. Or tout le monde ne possède pas la persévérance d’un archéologue.
C’est ICI pour la première chronique, et je place un lien vers le site, en bas et à droite de la présente page. Laissez-moi seulement un peu de temps pour l’alimenter.