Les suicidés de Mitterrand

Publié le par Yves-André Samère

Bien que votre (très humble) serviteur ne cache pas qu’il a le cœur à gauche (Qui a crié « Et le portefeuille à droite ? »), il a du mal à supporter que le principal parti de gauche, à savoir le P.S., se réclame encore de Mitterrand, dont les deux septennats lui restent en travers du gosier (à votre – très humble – serviteur, pas au P.S.).

Ne faisons pas encore un déballage, mais rappelons en passant que Mitterrand est responsable d’au moins trois suicides, ce qui fait beaucoup et lui vaudra de laisser son nom dans l’Histoire.

Le premier suicide est celui de Pierre Bérégovoy. Ancien ouvrier et syndicaliste, il s’était élevé dans l’échelle politique, et avait fini par être Premier ministre. Mais enfin, jamais Mitterrand ne le traita vraiment en ami, et Bérégovoy ne fut à aucun moment invité dans sa maison de campagne, dans les Landes. Où pourtant Mitterrand avait reçu René Bousquet, ancien chef de la police de Vichy, celui dont il avait dit qu’il « avait rendu des services ». À qui ? Aux nazis ? C’est en effet Bousquet qui, à l’occasion de la Rafle du Vel’ d’Hiv en juillet 1942, livra aux Allemands plus de quatre mille enfants juifs que les nazis ne réclamaient même pas. Tous gazés à Auschwitz, pas un seul n’est revenu, voilà le genre de « service » que rendait Bousquet. Bérégovoy, lui, après avoir été remplacé à son poste de Premier ministre, se suicida d’un coup de pistolet, près d’un canal, à Nevers. Mitterrand se contenta d’insulter les journalistes, qu’il traita de « chiens ». 

Le deuxième suicide fut celui de François de Grossouvre. Cet homme était un ami de Mitterrand, et fut particulièrement bien traité, au début. En effet, il lui a servi de prête-nom, et il fut le très théorique locataire de l’appartement du Quai Branly, d’ailleurs propriété de l’État, où le président logeait sa maîtresse Anne Pingeot et leur fille adultérine Mazarine. Ce service très privé valait bien que Grossouvre eût un bureau à l’Élysée, une sinécure (responsable des chasses présidentielles), et un salaire, évidemment. Puis, pour une raison qu’on n’a jamais connue, Mitterrand se mit à lui battre froid, ne le reçut plus, cessa de lui parler, et Grossouvre, qui en était amoureux comme un collégien (un collégien à l’ancienne), se suicida de désespoir. Dans l’Histoire de la République, ce fut le seul suicide commis dans le palais présidentiel. Mitterrand n’eut pas un mot de regret.

Le troisième suicide fut celui d’un capitaine de gendarmerie, Pierre-Yves Guézou, un lampiste de l’affaire des écoutes téléphoniques de l’Élysée, responsable de rien et qui paya pour les autres. Mitterrand n’eut pas un mot de regret.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

M
Curieuse la .orgmort aussi de JH Hallier etc....?
Répondre
Y
Je ne sais pas ce qu’est une orgmort, mais elle n’a rien eu de curieux : il est tombé de bicyclette. Et à Deauville, ce qui est peu banal, et passablement ridicule. Mais Hallier était coutumier du ridicule, puisque, outre son prénom, il haïssait Mitterrand pour ne l’avoir pas nommé ministre de la Culture.
F
Il valait mieux être son ennemi que son ami ! Quoique Bousquet? Il est vrai que des amis comme ça on n'en trouve pas à tous les coins de rues !
Répondre
Y
Je vais justement lui consacrer un ou deux articles, car je le déteste cordialement. Ou plutôt, pas cordialement du tout. La semaine dernière, Jacques Attali s’est retenu pour ne PAS dire qu’il avait carrément rompu avec lui en découvrant la fréquentation de Bousquet. Lequel a tout de même, très consciemment, envoyé à la mort 4700 enfants.