« Nus et culottés » - La suite
Diffusion avant-hier sur France 5 du deuxième épisode de Nus et culottés, dont j’avais commenté le premier épisode une semaine auparavant. Cette fois, les deux compères partaient de la Camargue, toujours sans argent et sans le moindre vêtement, avec l’intention de gagner les Alpes et d’aller fabriquer au sommet d’une montagne, peu importe laquelle, un... bonhomme de neige. On aime ces gens qui ont de l’ambition. Si seulement les têtes d’ampoules qui « font » H.E.C. en avaient d’aussi hautes !
Départ pénible : ils passent la nuit dans une moissonneuse-batteuse apparemment abandonnée, où non seulement le froid les harcèle, mais où les moustiques les martyrisent. Je connais ça, camarades, qui m’a dégoûté des Tropiques...
Ingéniosité et générosité produisent l’effet habituel, et ils sont bien accueillis partout, du moins le semble-t-il. Vêtus, nourris, logés, même un refuge tenu par des moines les héberge quelques jours. Mais ils se sont mis dans la tête de prendre l’avion, toujours gratuitement, afin de se faire déposer au pied d’une montagne, en l’occurrence le Mont-Blanc. Le croirait-on ? Ils y parviennent, font l’ascension avec un groupe de jeunes rencontrés en faisant les poubelles, et construisent enfin leur bonhomme de neige. Rectifions : il y a si peu de neige en cette saison, que le chef-d’œuvre a la taille d’un santon !
À la fin, non seulement eux, mais les jeunes qui les accompagnent, tous se dépouillent de la totalité de leurs vêtements sur les pentes de la montagne, et repartent ainsi. À suivre.
L’honnêteté oblige à noter que l’entreprise est moins artisanale que bien organisée : le générique de fin montre la participation technique et administrative d’une bonne centaine de personnes. Il y a aussi cette troisième caméra, que Nans et Mouts déposent à distance respectable, afin de se filmer en plan large ; de là à croire que leur aventures sont un peu scénarisées... Il n’empêche, c’est tonique et sans vulgarité.