Ouf ! Ce Prince ne nous gouverne pas !
Prince était hier soir au Grand Journal de Denisot, et, surprise, non seulement il a supporté qu’on lui parle et qu’on prononce son nom (Ah, merci ! Merci ! Une quinzaine d’années auparavant, c’était interdit, on pouvait seulement montrer un logo censé le représenter), mais il a même PARLÉ et répondu aux questions de ses adorateurs. C’était Dieu descendant sur terre, quasiment.
Cela dit, le gars est devenu tout à fait cinglé. Obnubilé par le fait que ses disques sont piratés sur Internet, il a décidé… de ne plus en faire. Évidemment, c’est radical. Pourtant, il déclare avoir beaucoup de chansons en réserve, mais, tant que le piratage ne sera pas enrayé (c’est sûrement pour demain), il les gardera pour lui, na !
Pour ne pas en rester à cette demi-mesure, il a fermé en 2006 le club de fans qu’il avait créé en 2001 (sur abonnement payant, rassurez-vous), et porté plainte à la fois contre YouTube, contre eBay et contre The Pirate Bay. Mieux encore, il a poursuivi ses propres fans pour avoir créé des sites à sa gloire (naturellement, ces saligauds utilisaient des photos du génie, a-t-on jamais vu une telle audace ?), et porté plainte également contre des artistes qui voulaient lui rendre hommage. Vous pariez qu’il y en aura un peu moins, à présent ?
L’anecdote la plus rigolote, de mon point de vue, c’est celle-ci : en 2008, Prince avait chanté sur scène une chanson du groupe Radiohead, Creep, et sans leur demander l’autorisation. Radiohead n’a rien dit, la loi du pays permet ce genre de reprise. Puis un fan de Prince a publié sur YouTube cette séquence filmée. Prince, alors, a fait retirer la vidéo… contre l’avis de Radiohead ! En anglais, comment dit-on « Plus royaliste que le roi » ?