Raymond Queneau est un gros nul

Publié le par Yves-André Samère

Fin janvier, dans un texte inoubliable, j’ai dit toute la considération que je ressens à l’égard de Raymond Queneau, producteur en gros de chevilles – ces syllabes ou ces mots que les mauvais poètes insèrent dans leurs vers quand ils n’ont pas leur compte de ce que la métrique latine ou grecque appelle pieds. Ah ! son xa va xa va xa... Bref, et afin de résumer lapidairement ma pensée pour les flemmards qui ont zappé la référence que je donne dans la première ligne du présent texte, Queneau, pour moi, est un imposteur, un gros nul, et c’est lui qui écrit comme un pied.

J’en ai eu la confirmation la semaine dernière, en feuilletant un livre paru récemment dans la collection Folio, Connaissez-vous Paris ?, compilation de textes que, du 23 novembre 1936 au 26 octobre 1938, il écrivit pour le journal « L’Intransigeant » – alors que lui ne l’était guère sur le respect du français. Cela consistait à poser chaque jour aux lecteurs trois « colles » sur Paris, dont il trouvait l’idée en farfouillant dans les bibliothèques. Admirable travail de création, donc ! Le livre n’a retenu que le quart de ces colles, et en donne les réponses, naturellement.

Or, aux pages 12 et 13 du livre, vers la fin de la préface de Queneau lui-même, on peut lire ceci : « La plupart des dates que donnaient mes confrères chroniqueurs s’avéraient à peu près toutes fausses après 1870 ».

Passons sur le pléonasme consistant à cumuler « la plupart  » et « à peu près », et notons l’emploi burlesque du verbe s’avérer. De toute évidence, ce mot est de la même famille que vérité, et il signifie « se révéler vrai ». Il s’ensuit que l’expression s’avérer faux est une absurdité, prouvant que ce pauvre Queneau ignorait la langue dans laquelle il croyait écrire !

Voilà. Fin du cours de déboulonnage. Fermez vos cahiers, et sortez en silence.

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