Réclusion criminelle : toujours plus !
Après la fusillade mortelle à Dammarie-les-Lys, Sarkozy, c’est une manie, annonce qu’on va durcir la loi : il veut qu’on applique systématiquement une peine incompressible de trente ans aux meurtriers de policiers ou de gendarmes.
Ben voyons...
Faisons donc comme si la loi n’existait pas déjà. Faisons donc comme si l’aggravation des peines étaient dissuasives.
La loi actuelle prévoit la réclusion criminelle à perpétuité quand la victime est un magistrat, un gendarme ou un policier. La loi sur la prévention de la délinquance a déjà été aggravée en 2007, quand Sarkozy était encore ministre de l’Intérieur. Alors, ça n’a pas suffi ? Le ministre de l’époque était donc un incapable ?
En pratique, la réclusion criminelle « à perpétuité », cela signifie que la période de sûreté ne dépassera en aucun cas vingt-deux ans. Pendant cette période, le condamné ne bénéficie d’aucun aménagement de peine, encore moins de libération conditionnelle. Quel que soit le crime, cette période doit couvrir au moins la moitié de la peine, mais la cour d’assises peut la porter aux deux tiers de la peine infligée, jusqu’à vingt-deux ans, donc, et trente ans si la victime est un mineur.
Quoi qu’on fasse, la méthode sarkozyenne d’aggraver sans cesse les peines ne marche absolument pas. On a bien vu que la peine de mort elle-même ne dissuadait personne.