Richard Gere, comme Mitterrand...

Publié le par Yves-André Samère

L’acteur Richard Gere a débuté (à la télévision) en 1973, donc il travaille dans le métier depuis quarante ans, et il a joué dans cinquante films. Ce qui explique sans doute qu’on ne le connaisse pas très bien. C’est terrible, cet anonymat.

Ce matin, sur France Inter, et parce qu’on ne voulait pas nous ennuyer avec la Syrie, les errements d’Obama ou les vacances « studieuses » de François Hollande (rions), la rédaction, qui a un souci obsessionnel de l’actualité, avait choisi de faire un sujet sur un film dont Richard Gere fut la vedette en 1980, American gigolo – rien que du neuf (je signale que c’est le seul film où on le voit entièrement nu, y compris de face, mais notre radio préférée n’en a rien dit, c’est dimanche, jour du Seigneur, merde quoi).

Tous les journalistes français parlent l’anglais à la perfection, c’est bien connu. Et tous ont le souci de se documenter sur ce dont ils nous parlent, question de déontologie. En foi de quoi, les deux types qui bavassaient dans le micro ce matin ont, tout au long de leur émission,  prononcé « Jire » le nom de Richard Gere. Je me marre.

Notez que ce n’est pas nouveau, cela se produit quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, pas de quoi s’étonner. Et puis, les journalistes sont gens trop occupés pour perdre leur temps, par exemple en :

- interrogeant un confrère anglophone ;

- consultant Internet (Google ou Wikipedia) ;

- prenant des cours d’anglais ;

- visionnant le bonus d’un DVD où l’acteur est la vedette et où l’on prononce son nom une cinquantaine de fois.

S’ils avaient été moins occupés, ils auraient appris – et peut-être retenu – que son nom se prononce « Guire ». Mais le beau Richard doit être flatté de se retrouver dans la même situation que Mitterrand, lequel, après cinquante ans de vie politique et deux septennats comme chef d’État, s’entendait toujours appeler MITRAN !

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