Rien de mieux à faire

Publié le par Yves-André Samère

Un détail vous a forcément frappés, si vous regardez la télévision : plus de la moitié des spots de publicité montrent des jeunes, entre quinze et trente ans, en train de jouer. Avec une console devant leur téléviseur, dans un parc aquatique (là, en général, ils font du toboggan, et rien d’autre), voire dans la rue (témoin ce spot où l’on voyait des centaines de jeunes envahir les rues d’une ville, assis sur des ballons et s’efforçant de les faire rebondir).

Ainsi, le monde de 2011, c’est ça : des gens apparemment adultes, mais qui jouent. On en voit beaucoup moins en train de travailler, ou de lire, ou d’aller au théâtre, ou de cultiver leur jardin, ou de faire la cuisine, ou d’apprendre quelque chose à leurs enfants. Non, ils jouent. C’est ainsi seulement que les publicitaires nous voient.

Si, dans quelques siècles, l’humanité existe encore, ce dont je commence à douter un peu, et que des historiens se penchent sur le début du troisième millénaire, je pressens déjà leur perplexité quant à l’état mental de nos contemporains et de leurs prédécesseurs. C’est sûr, ils nous envieront : nous n’avions donc rien de mieux à faire ?

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