Smic à 1700 euros ? Foutaise !

Publié le par Yves-André Samère

Je n’ai pas la citation exacte, mais Jean-Luc Mélenchon a dit à peu près ceci : sitôt élu, « je prends mon foutu stylo » (sic), j’écris sur une feuille « le Smic est à 1700 euros », et passez muscade, tous les problèmes socio-économiques sont résolus.

Comme il est exclu que Mélenchon soit un imbécile (sinon il n’aurait pas été ministre !) et qu’il ne sache pas compter, on est bien obligé d’en conclure qu’il se fiche du monde et que sa déclaration relève du battage publicitaire digne d’un camelot sur les Grands Boulevards. But : ramasser les suffrages de ceux qui croient tout sur parole et n’ont aucune notion d’arithmétique.

Le Smic, c’est le salaire minimal des salariés, pas le salaire médian (le salaire médian, c’est 1600 euros actuellement, et cela signifie que la moitié des salariés gagnent moins et que l’autre moitié gagne plus). Par conséquent, tout salarié qui gagne déjà plus que le Smic parce qu’il est plus qualifié que les autres va logiquement et légitimement exiger une augmentation, et ce raisonnement sera valable pour tous les travailleurs.

En vertu de quoi, ces augmentations généralisées vont se traduire par la ruine de la plupart des PME de France, en moins de temps qu’il en faudrait pour transférer au Panthéon les cendres de Georges Marchais.

Mélenchon sait parfaitement que ce genre de promesse est impossible à tenir. Tout ce qu’il veut, c’est peser de tout le poids de ses électeurs à venir, afin de négocier avec Hollande, avant le second tour, l’attribution de circonscriptions pour ses futurs députés. Salades politicardes, et rien d’autre.

(Pour être honnête, je ne tiens pas cet argument d’un homme de droite, mais de l’ancien directeur adjoint du cabinet de Pierre Mauroy quand il était Premier ministre en 1981 : Jean Peyrelevade, économiste, ancien socialiste, aujourd’hui partisan de Bayrou)

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