Triple bide à Cannes
On l’aime bien, Lambert Wilson, c’est un bon acteur, cultivé, sympathique, et tout et tout. Mais hier, il a commis l’erreur des débutants : en faire trop. Préposé à la fonction de présentateur à la soirée d’ouverture du festival de Cannes, il s’est lancé dans un discours pas trop bête mais bien trop long, et a commis une double boulette.
La première boulette a été de dire qu’il rêvait depuis toujours de danser avec Nicole Kidman, cette actrice en papier glacé qu’on s’efforce depuis des lustres de transformer en nouvelle Grace Kelly (voir cette critique, voir aussi le film Dogville, et veuillez noter les dates de ces films). Descendu de la scène dans le public où la belle était par chance (?) assise au premier rang, il esquissa en sa compagnie quelques pas de danse pas vraiment convaincants et que les assistants applaudirent poliment.
La seconde boulette, prenant prétexte que deux présents, Tim Roth, 53 ans, et Sofia Coppola, 43 ans, avaient leur anniversaire ce jour-là, fut de tenter de faire chanter au public le fameux Happy birthday to you. Or, sur une salle de deux mille personnes, il n’y eut pas dix pékins pour obéir à la consigne. Le silence qui régna à ce moment-là sur l’assistance évoquait les steppes de Sibérie, et Lambert rengaina son initiative dans sa poche et le ridicule par-dessus.
NB : ce matin, les commentaires sur le film dans lequel Nicole Kidman tente de faire revivre la grand-mère par alliance de Gad Elmaleh traînent cette pellicule dans la boue. Le bide est donc partagé.