Triple bide à Cannes

Publié le par Yves-André Samère

On l’aime bien, Lambert Wilson, c’est un bon acteur, cultivé, sympathique, et tout et tout. Mais hier, il a commis l’erreur des débutants : en faire trop. Préposé à la fonction de présentateur à la soirée d’ouverture du festival de Cannes, il s’est lancé dans un discours pas trop bête mais bien trop long, et a commis une double boulette.

La première boulette a été de dire qu’il rêvait depuis toujours de danser avec Nicole Kidman, cette actrice en papier glacé qu’on s’efforce depuis des lustres de transformer en nouvelle Grace Kelly (voir cette critique, voir aussi le film Dogville, et veuillez noter les dates de ces films). Descendu de la scène dans le public où la belle était par chance (?) assise au premier rang, il esquissa en sa compagnie quelques pas de danse pas vraiment convaincants et que les assistants applaudirent poliment.

La seconde boulette, prenant prétexte que deux présents, Tim Roth, 53 ans, et Sofia Coppola, 43 ans, avaient leur anniversaire ce jour-là, fut de tenter de faire chanter au public le fameux Happy birthday to you. Or, sur une salle de deux mille personnes, il n’y eut pas dix pékins pour obéir à la consigne. Le silence qui régna à ce moment-là sur l’assistance évoquait les steppes de Sibérie, et Lambert rengaina son initiative dans sa poche et le ridicule par-dessus.

NB : ce matin, les commentaires sur le film dans lequel Nicole Kidman tente de faire revivre la grand-mère par alliance de Gad Elmaleh traînent cette pellicule dans la boue. Le bide est donc partagé.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
En cette matière, il y a un principe que Wilson ne doit pas connaître, mais qui est connu de ceux qui font de la scène : en aucun cas, on ne doit tenter de faire participer le public si on<br /> sent qu’il est glacé. Ce qui est bien le cas du public extrêmement coincé du Palais des Festivals à Cannes.<br /> <br /> Il s’en souviendra peut-être l’année prochaine... si on l’engage à nouveau !
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P
J'ai regardé la soirée d'ouverture du festival aussi, et j'ai également eu un peu de peine pour Lambert Wilson que j'aime bien par ailleurs. Un peu comme quand parfois certains acteurs essaient de<br /> mettre un peu de fantaisie aux césars et se prennent de gros vents face à une assemblée bien trop coincée... C'est un exercice difficile d'animer ce genre de cérémonie de toute façon, pour que ça<br /> ne soit ni too much ni trop chiant...
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