Un Loulou qui ne sera pas loubard
Il y a six jours, j’ai un peu piétiné les deux charlots qui ont signé ce livre d’indiscrétions, Off, lequel divulgue le contenu de plusieurs décennies de conversations entre les auteurs et Nicolas Sarkozy. J’avais eu le bonheur de relever que ces deux zozos ne connaissaient pas le sens des mots qu’ils employaient.
Or j’ai eu ensuite la satisfaction de constater qu’ils ne connaissaient pas non plus l’essentiel de leur métier, l’information. Rappelons que l’un est le PDG de l’hebdomadaire « Marianne », et l’autre, le directeur général de ce canard. C’est ainsi que, parlant incidemment du fils de Sarkozy, le petit Louis, ils écrivent quelque part qu’il est né le 14 décembre 1997.
Imprudemment, j’avais brodé sur le fait que Loulou-bonne-chance-mon-papa allait donc avoir quatorze ans dans quelques jours, et je l’imaginais (spirituellement) qui commençait à pourrir la vie de sa famille (tatouages, piercings, rap, drogues, sorties nocturnes, accidents de moto, accrochages avec la police), dans la bonne tradition des peuples évolués.
Or, écrire à la va-vite, ce genre de réflexe ne m’est pas coutumier, puisque j’ai l’habitude, MOI, de tout vérifier avant d’écrire la moindre ligne, bien qu’aucun salaire ne me soit versé pour ce travail. Alors que ces messieurs Nicolas Domenach et Maurice Szafran… Passons. Donc, pour une fois, je n’ai pas eu la bonne réaction avant. Mais je l’ai eue après, et j’ai pu constater que le renseignement était faux. En fait, Louis Sarkozy a déjà fêté son quatorzième anniversaire, et c’était le 28 avril.
J’ai donc supprimé ma notule sur Louis. Et à présent je la réécris, en remarquant que le garçon ne court aucun risque de tourner au loubard, puisqu’il est aujourd’hui… dans l’armée ! Plus précisément, à l’académie militaire de Leeds, près de Philadelphie. Cet engagement a du reste causé quelques remous, et quelques excités ont crié à la « trahison » : le fils du président de la République française qui s’engage dans l’armée yankee ! Imaginez le fils de De Gaulle devenant amiral dans l’armée allemande…
Soit dit en passant, que Louis Sarkozy ait préféré s’engager dans l’armée plutôt que de vivre douillettement à New York avec sa mère (et son beau-père) en dit long sur la chaleur de l’atmosphère familiale et sur ce qu’il en pense. Je commence à l’apprécier, moi, ce petit.