Moi, un personnage de roman ?
La semaine dernière, fouinant comme toujours au rayon des livres de la FNAC Forum, je suis tombé sur un roman, Simple mortelle, dont le nom de l’auteur m’a attiré l’œil. Il se trouve que cet auteur, dont je n’ai lu qu’un seul livre, vous allez comprendre pourquoi, ne m’est pas complètement inconnu.
Il se nomme Lilian Bathelot, et il vit dans l’Hérault, à Montpellier (j’ai son adresse et ses numéros de téléphone). Il a eu un tas d’activités, dont celle de cracheur de feu (!) et professeur de philosophie, et, fin juillet 2011, il m’avait contacté, alors que j’ignorais jusqu’à son existence. Motif : il avait lu un récit de mes années d’enfance, entre quatre ans et quatorze ans, dans un petit port méditerranéen, et en avait utilisé les éléments géographiques et biographiques pour en faire le cadre et le contexte d’un roman. Livre dont, quelques mois plus tard, en décembre, il m’envoya la première version sous la forme d’un fichier PDF. Il avait l’intention de me remercier dans une dédicace de son livre, mais les délais d’impression l’en ont empêché, si bien que mon nom ne figure nulle part dans la version définitive, qu’il m’a aussi envoyée.
En compensation, il avait fait de moi... un personnage du livre. Si-si ! Et comme mon goût pour le cinéma est affiché dans tout ce que j’écris, je suis ainsi devenu, sous sa plume, un petit Arabe prénommé Najib, handicapé (il a une jambe amochée) et cinéphile fervent, qui s’introduit souvent et en cachette dans la salle de cinéma qu’il préfère, afin, juché sur la cabine de projection, de visionner les grands films qu’elle passe. Inutile de dire que, nulle part, on ne peut accomplir cet exploit. Et je n’ai pas non plus UNE jambe amochée.
Je précise que seul mon propre texte lui a servi, puisque, par ailleurs, Lilian n’a jamais mis les pieds dans ladite ville, certains détails de son livre, purement inventés, étant très fantaisistes.