Je te salue, Hollande plein de grâce
Aujourd’hui, François Hollande recevait la famille d’une malheureuse, Jacqueline Sauvage, qui, battue par son mari sur une durée d’un demi-siècle, a fini par faire ce qui s’imposait : elle l’a flingué. Or, au lieu de lui faire attribuer la Légion d’Honneur, une cour d’assises l’a condamnée à dix ans de prison. Seul recours, la grâce présidentielle.
Hollande a écouté tout le monde, et a promis d’y réfléchir.
Or, attendu que la grâce ne peut être décidée que par le président de la République, le voilà coincé !
La seule question que je me pose est la suivante : comment va-t-il se débrouiller pour ne rien décider du tout, selon son habitude. Car enfin le vieux truc, nommer une commission pour décider à sa place, cette fois, ça ne peut pas fonctionner.
Naturellement, personne ne s’étonne que survive cette coutume monarchique, consistant à laisser au chef de l’État le droit de vie ou de mort sur les citoyens. On a vu comment, en 1976, Giscard avait refusé sa grâce à Christian Ranucci, qui était innocent du meurtre d’une petite fille, et l’avait envoyé à la guillotine.