Premier jour d’hôpital

Publié le par Yves-André Samère

Le taxi qui devait hier me conduire à l’hôpital était en avance d’un quart d’heure, mais, cette fois, j’étais prêt (pas comme la fois précédente, où, dans ma précipitation, j’avais oublié de prendre mon smartphone, et suis resté le bec dans l’eau, une fois installé, quand j’avais voulu créer un point wifi dans la chambre qui accueillait mon illustre présence, si bien que j’avais dû retourner en train à Paris afin de récupérer l’indispensable gadget !)

Mon chauffeur était un aimable Tunisien qui, au contraire de la coutume, m’avait fait asseoir à côté de lui. Tout au long du trajet, nous avons bavardé, et je lui ai montré, rue Gazan, la maison où Coluche avait vécu, et qui est repérable à cinq cents mètres par le fait que, seule de sa rue, elle est construite en briques roses.

Déposé à l’hôpital, j’ai dû alors subir une attente interminable au service des admissions, mais je commence à avoir l’habitude des administrations. Puis on m’a désigné une chambre, la 158, au premier étage, où je me trouve en ce moment, et que je n’ai trouvée qu’après avoir demandé mon chemin une demi-douzaine de fois, puisque, à chaque nouvel employé qui me renseignait, je m’égarais un peu plus. Ce qui rapproche cet hôpital du Musée du Louvre, autre labyrinthe infernal que je connais mieux.

On m’a attribué une chambre double, déjà occupée par un Portugais tout à fait sympathique, qui est parti ce matin, car on s’est aperçu qu’il... n’avait pas besoin d’être opéré, et qu’un traitement par petites pilules suffisait ! Je n'aurai pas cette veine, puisque j’ai rencontré l’anesthésiste et le chirurgien, que je connaissais déjà, et qui ont confirmé que je passerai bien sur le billard demain.

Le détail qui tue : la nourriture est aussi mauvaise et sommaire que celle de la maison de convalescence où j’ai séjourné l’année dernière. Pourtant, cette fois, Sodexo n’est pas le fournisseur. Il faut croire que toutes les firmes qui vendent des repas aux hôpitaux et maisons de santé se sont donné le mot !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

V
bon courage
Répondre
Y
Merci... Si seulement le courage suffisait !