Hollande-Macron, banc d’essai
On a beaucoup dit et beaucoup écrit que François Hollande était un « mou », alors que Macron était sévère et tranchant. Mais si on les comparait au travers de deux affaires à scandale ?
Hollande a renvoyé Cahuzac pour : 1. avoir possédé un compte bancaire à l’étranger (Suisse et Singapour) ; 2. lui avoir menti « les yeux dans les yeux ». Or Cahuzac n’a jamais puisé dans les caisses de l’État pour s’offrir à lui-même des cadeaux somptueux.
Mais Macron n’a pas renvoyé ce voleur et ce tartuffe de Rugy, bien que ce ministre en exercice ait littéralement pillé les ressources qui provenaient des impôts prélevés sur les citoyens, puisqu’il a considéré les coffres-forts de l’État comme un puits sans fond, où il pouvait se servir sans limites. Au grand scandale du public et de l’ensemble des politiques qui sont (encore) de son bord. Dans quel pays civilisé voit-on ce genre de comportement ?
On en tire forcément la conclusion que Cahuzac était bien moins fautif que Rugy, et que François Hollande s’est révélé considérablement plus sévère que son successeur, en dépit des airs de bravaches que celui-ci se donne en permanence (souvenez-vous de la leçon de morale qu’il a infligée en public à un collégien qui avait commis le crime inexpiable de l’appeler « Manu »).
Tout cela est à ce point évident que je me demande pourquoi je prends la peine de l’écrire, et pourquoi personne d’autre ne le fait.