Les élucubrations de Godard

Jean-Luc Godard mourait d’envie de paraître intelligent. Aussi proférait-il des tonnes de formules absurdes qu’il inventait, afin d’épater ceux qui l’écoutaient et voyaient en lui un génie. Sic.

De formule absurde, en voici une, destinée à montrer son maladique mépris de la télévision : « Quand on va au cinéma, on lève les yeux. Quand on regarde la télévision, on baisse les yeux ». Or, non seulement c’était très bête, mais c’était également inexact. Et ceux qui gobaient ce raisonnement ridicule, et le citent pour se faire valoir, ne valaient pas mieux que lui. Réfléchissons une minute.

Je connais des tas de cinémas où l’on baisse les yeux. Par exemple, à Paris, l’immense Max-Linder (264 places au rez-de-chaussée, 185 places au premier étage, 108 places au deuxième),  où le spectateur peut choisir de s’installer au deuxième, placé très haut, et où l’on voit la totalité de l’écran, très au-dessous de son siège. De même au Forum des Halles, autre salle immense, où j’ai l’habitude de m’installer au rang supérieur, un endroit où « lever les yeux » serait absurde, car alors on ne verrait plus l’écran.

Méfions de ces philosophes en peau de lapin, ils ne savent pas de quoi ils parlent. Et les crédules se ridiculisent.