Qui connaît le japonais ?

Publié le par Yves-André Samère

Actuellement, c’est au moins une fois par heure que, sur les radios, on entend des cancres tenter de prononcer le mot kamikaze. C’est tellement flatteur, de montrer au bon peuple qu’on connaît les langues étrangères ! En l’occurrence, le japonais, bien sûr, et qui n’est pas une langue si répandue.

L’embêtant, c’est que personne en France, absolument personne, ne sait prononcer ce mot. Tous ces crétins incultes font entendre « kamikaz ». Ne nous fatiguons surtout pas à chercher quelle est la prononciation exacte de ce mot pas très courant. Pourtant, ce serait si simple de se renseigner à la meilleure source, l’ambassade du Japon à Paris, ou le Centre Culturel du même métal : il y a quelques années, j’avais utilisé et fourni le numéro de téléphone de ces deux institutions, qui ont l’avantage de savoir le japonais ! Cherchez un peu.

Ben non, nul n’a tenté de prendre le renseignement. Dommage, car tous ces délinquants verbaux auraient appris, et sans frais, que kamikaze se dit « kamikazÉ ». En somme, il n’existe en France que deux individus connaissant la prononciation exacte, dont un excellent journaliste suisse mais travaillant également pour Radio France : Georges Baumgartner, qui signe aussi Frédéric Charles. Le nom du second, je le garde discrètement.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

F
Cela fait 150 fois (j'ai compté Yves-André !) que vous revenez sur cette histoire de prononciation de KamikazÉ (une métaphore ontologique de votre croisade), un des rares mots nippons entrés dans notre vocabulaire ayant une valeur conceptuelle puisqu'en général ils sont très ciblés (bonsaï, judo, mikado, karaoké, sushi etc). Je sais que c'est une langue facile à orthographier et prononcer, mais il faut bien qu'un mot ou un autre ait droit à un petit hara-kiri... Je dirais que la tonique finale Zé n'est pas très agréable en français, à l'inverse du Zeu long. Point. MAIS je suis d'autant plus d'accord avec vous : ce n'est pas difficile ni grand chose à rectifier, autant le faire tout de suite donc ! La France est une grande consomatrice (et pourvoyeuse) de mots étrangers, depuis même avant son établissement. Penchez vous donc sur ceux venant des Pays-Bas, vous seriez terriblement surpris. Bière, blague, boulevard, bouquin, cabaret, échoppe, frelater, friche, loque, mannequin, matelot, pamplemousse, reluquer, tringle, vrac etc etc etc; un vocabulaire très usuel dont la prononciation a été évidement accommodée au français (devenu) académique. De quoi devenir fou à vous suivre.<br /> PS : y'a-t-il un autre mot japonais à la prononciation déficiente sur lequel vous voudriez revenir ? Moi c'est Yen, mes oreilles mettraient une main à couper qu'elles ont toujours entendu Dollar...
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Y
D’abord, je ne fais pas de croisade. Ensuite, si j’ai fait quelques répétitions, cela vient inévitablement de ce que les Français sont indifférents à tout, y compris à leur propre langue, et que bon nombre d’entre eux ne m’ont pas lu. Donc, j’opère quelques rappels, pas inopportuns. Enfin, sur le fond, je n’ai pas inclus les autres langages, j’ai seulement insisté sur ce qui est le plus voyant et le plus négligé.<br /> <br /> Merci de m’avoir lu 150 fois, un nombre dont je doute un peu !