Le Parti Socialiste est mort, le saviez-vous ?

Publié le par Yves-André Samère

Pourquoi ne pas le dire plus clairement ? Le Parti Socialiste a cessé d’exister. Il est mort ce soir d’avril 2002 où son candidat à l’élection présidentielle, sans avoir démérité par son action de Premier ministre, mais pour avoir commis quelques bévues médiatisées, s’est laissé distancer au premier tour par le candidat d’extrême droite – du jamais vu dans le pays. Jospin s’est « retiré de la vie politique », comme il disait, c’était peut-être un peu excessif, il s’en est mordu les doigts ensuite, mais enfin, ce n’était pas déshonorant.

Seulement voilà, il a ainsi ôté toute chance de survivre à son parti.

Aujourd’hui, le PS est déchiré entre deux femmes. L’une, aussi avenante et aussi diplomate que Marielle Goitschell ; l’autre, qui compte sur la démagogie afin de rameuter des partisans qui ne se bousculent pas : vente à prix réduit des cartes d’adhésion, mise en scène de ses exhibitions publiques par un spécialiste des vedettes du showbiz, soutien de chanteurs sans grand talent mais qui plaisent aux djeunz, propagande sur Internet. Où est la politique dans tout cela ?

Le Parti Socialiste est mort, et ne renaîtra pas de ses cendres, même tièdes. Déjà, quelques-uns s’en vont (Mélenchon a ouvert les vannes, il a bien fait, et il ne sera pas le seul). Jaurès, ne reviens pas, tu perdrais ton temps. Le PS, à présent, a autant d’avenir que le Parti Communiste. Ses militants vont devoir trouver autre chose.

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