Nationaliser ?

Publié le par Yves-André Samère

On entend souvent de bonnes âmes réclamer que l’État nationalise telle ou telle entreprise pour l’empêcher, soit de licencier des ouvriers, soit pour interdire aux patrons de se verser un énorme bonus alors que leur entreprise est en mauvaise posture.

La bonne blague !

Nationaliser, cela signifie, en gros, acheter l’entreprise, ou, au moins, en acheter plus de la moitié – afin d’en prendre le contrôle. Un État qui nationalise doit donc en avoir les moyens financiers. Plus l’entreprise à nationaliser est grosse, plus la somme à payer pour indemniser son ou ses propriétaires sera importante. Or nul n’ignore que la France, actuellement, serait bien incapable d’acheter ne serait-ce qu’une baraque de frites. Ou alors, en s’endettant davantage, quand nous sommes parvenus à un point où la dette n’est plus tenable, puisque les seuls intérêts de ladite dette constituent déjà un gouffre où s’engoutissent par avance les ressources des Français qui ne sont pas encore nés.

Il est donc impossible de nationaliser une firme aussi énorme que Total, par exemple.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :