Article glauque

Publié le par Yves-André Samère

Vouloir décrire une couleur relève de la gageure : on ne peut que la montrer. Vous connaissez peut-être cette histoire de l’aveugle de naissance qui voulait savoir ce que pouvait être la couleur blanche – qu’il n’avait donc jamais vue. On lui dit que c’était la couleur des plumes du cygne. Mais qu’était-ce qu’un cygne ? C’est un oiseau dont le cou est courbé. Fort bien, constate l’aveugle, mais que veut dire « courbé » ? Son interlocuteur lui saisit alors la main et l’incurve pour lui donner une idée de la courbe. « Ah oui ! s’écrie alors l’aveugle, maintenant je sais ce que c’est que le blanc ! ».

Bref, je voudrais vous montrer ce que signifie le mot glauque, qui en réalité désigne une couleur, précisément une nuance de vert, entre le vert et le bleu, un peu terne ; la couleur de la mer quand le temps commence à se gâter. Voyez plutôt cette page, où le glauque domine dans une image de la mer, justement, et où sont affichées de nombreuses nuances de vert.

Contrairement à ce que croit la majorité, glauque n’a JAMAIS eu le sens de trouble, malsain, étrange, sinistre, etc., qu’on lui attribue depuis une trentaine d’années, absurdement.

(Pour les férus d’informatique, cette couleur se définit, dans le mode RVB, par la chaîne hexadécimale &#649B88, soit 25,6 % de rouge, 39,6 % de vert et 34,8 % de bleu. À vos palettes !)

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