Haro sur le... bouc émissaire !
Pour tout le monde, j’espère, il est évident que Jérôme Kerviel, condamné à cinq ans de prison dont trois fermes, a servi de bouc émissaire. Et rappelons au passage que ces cinq milliards ou presque, il ne les a pas empochés, il les a fait perdre à la Société Générale par ses manipulations hasardeuses, ce qu’il a reconnu.
Il n’est pas moins vrai que ses chefs étaient au courant de ses opérations, et qu’ils l’ont laissé faire tant que cela leur rapportait de l’argent. Ce dont ils se plaignent, ce n’est pas de l’irrégularité du travail de leur employé, c’est seulement que la chose ait mal tourné... pour eux !
Je ne dis pas que Kerviel devrait recevoir la Légion d’Honneur (quoique l’honorable monsieur Woerth serait tout désigné pour la lui remettre), mais ses « pauvres victimes », c’est elles qui devraient se retrouver derrière des barreaux.