Marie, Jean, Jésus

Publié le par Yves-André Samère

Jésus-Christ, Jean-Baptiste, Marie-Madeleine. Trois noms qui n’apparaissent pas dans la Bible. Pourtant, une foule innombrable de naïfs, qui n’ont rien lu et surtout pas les textes « sacrés » dont ils se réclament, croient qu’il s’agit de prénoms composés qu’auraient portés ces personnages un peu mythiques. Soyons galants, commençons par la dame.

« Marie-Madeleine » s’appelle en fait Myriam, prénom très répandu dans le monde oriental, et le Nouveau Testament la désigne généralement par l’expression « Marie de Magdala ». Ce qui signifie qu’elle était DE Magdala comme Martine Aubry est DE Lille : Magdala est le village où elle possède une maison, car elle est riche. En fait, elle suit Jésus partout, comme un de ses disciples, mais les auteurs des évangiles, machistes comme ils le sont, ne la mettent pas au nombre des apôtres, alors que son rôle était à ce moment plus important que le leur, puisqu’elle subventionnait toute la bande. Il n’est pas du tout impossible qu’elle ait vécu en couple avec Jésus, si celui-ci était hétérosexuel, et cela n’aurait dérangé personne, puisque l’ignorance de la femme, dans le monde juif, est pour un homme une abomination.

« Jean-Baptiste » s’appelle en fait Jean tout court (Jokanaan en hébreu, John en anglais), et il est baptiste, avec une minuscule, car il baptise les néophytes. Donc baptiste est une fonction, pas un prénom. Comme on dirait « Paul le plombier » ou « Marc le facteur ». On s’obstine à en faire le cousin de Jésus, mais rien ne vient appuyer cette légende. Le baptiste a mal fini, car la princesse Salomé était folle amoureuse de lui, mais il ne voulait pas d’elle. Il a fini décapité sur ordre du roi, père de la donzelle.

« Jésus-Christ » s’appelle en fait Jésus tout court (Yoshua en hébreu), et le mot christ, qui n’est pas un prénom, est la traduction française de krystos en grec et de massiah en hébreu. Ce terme désigne un personnage à la fois chef politique et chef religieux, or Jésus n’a été ni l’un ni l’autre. Il interdit d’ailleurs à ses disciples de l’appeler ainsi, et ils se contentent de lui donner du « rabbi », à peu près équivalent de maître, reconnaissant ainsi son autorité morale, et rien de plus.

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