PC, FN, même combat ?

Publié le par Yves-André Samère

Georges Marchais a été, au siècle dernier, le secrétaire général du Parti Communiste français ; il était contemporain de Mitterrand, et son adversaire acharné, bien que tous deux aient signé un accord sur l’union de la gauche et que Mitterrand ait pris des ministres communistes au début de son premier septennat.

Or, le 6 janvier 1981, quatre mois avant l’élection de Mitterrand à la présidence, Marchait publiait dans le journal du Parti, « L’Humanité », une lettre qu’il adressait au recteur de la Grande Mosquée de Paris. Et, dans cette lettre, il mentionnait qu’« en raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leurs familles, la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes ». C’est déjà croquignolet d’aller dire ça au patron de la Grande Mosquée, qui a dû être ravi. Mais Marchais poursuivait : « La cote d’alerte est atteinte », propos modéré s’il en est. Or ce n’est pas tout, puisqu’il ajoutait : « C’est pourquoi nous disons : il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. Je précise bien : il faut arrêter l’immigration officielle et clandestine ». Officielle, vous avez bien lu.

On croyait que Sarkozy se contentait de piquer les idées du Front National, on apprend que le Front national piquait les idées du Parti Communiste. C’est vraiment la cour de récréation.

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