Py qui déchante

Publié le par Yves-André Samère

Acteur et metteur en scène de théâtre, réalisateur d’un téléfilm, Les yeux fermés, en 2000, et... homosexuel militant, ce qui ne gâte rien dans la profession, Olivier Py avait été nommé directeur du théâtre de l’Odéon, pour succéder à Georges Lavaudant. Et comme l’Odéon est un théâtre national, son directeur est nommé par le ministre de la Culture. Son successeur aussi, par conséquent, et voilà ce qui agite « le Landerneau » – comme disent les journaux bien écrits – de ladite Culture.

Olivier Py fait actuellement jouer à l’Odéon une pièce intitulée Adagio, dont le sous-titre est Mitterrand, le secret et la mort, une pièce quelque peu brosse à reluire sur l’exécrable et défunt président de la République. Il ne me viendrait pas à l’idée d’aller voir une pièce sur ce personnage, qui fut autrefois un familier du quartier de l’Odéon (la brasserie Lipp n’est pas loin), mais je me suis laissé dire qu’elle en agaçait plus d’un. Or, par le plus grand des hasards, le ministre de la Culture s’appelle Mitterrand, et c’est le neveu dudit, comme l’Univers entier ne l’ignore pas.

À ce détail insignifiant, et à l’hostilité notoire que se témoignent Py et le neveu, s’ajoutent peut-être d’autres considérations, qui n’ont pas été rendues publiques, mais toujours est-il que le second a décidé de ne pas renouveler le contrat du premier, qui devra donc partir à la fin de son mandat, en mars 2012, tout en qualifiant de « remarquable le travail accompli » par le viré. Vous êtes remarquable, donc je ne vous garde pas. Naturellement, le minuscule monde du théâtre est en ébullition, depuis avant-hier.

On sent que ce type de « renouvellement » est à la mode. Il y a moins d’un an, Radio-France, son président et le directeur de France Inter avaient inauguré la vogue du coup de balai donné sous un prétexte bidon. À qui le tour ?

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