Votons en adultes réfléchis

Avec un peu de chance, dans un peu plus de deux semaines, nous aurons un nouveau président, raisonnable, qui ne fera pas le clown. Qui ne déshonorera pas sa fonction. Il faut donc tout faire pour que cela se produise.

Dans ces conditions, la pire des erreurs serait de refaire celle de 2002 ! En 2002, se faire plaisir au premier tour nous a valu qu’un certain nombre d’inconscients ont gaspillé leur voix en la donnant à des candidats n’ayant aucune chance : Jean-Pierre Chevènement et madame Taubira. Résultat : leurs voix ont manqué à Jospin, et le résultat, prévisible et que j’avais prévu, fut les dix ans de pouvoir de droite dont le pays ne se remettra pas de sitôt ! C’était malin.

Donc, évitons les candidats folkloriques de 2012. Reste deux candidats qui plaisent à beaucoup de monde : Bayrou et Mélenchon.

Si Bayrou a les pieds sur terre et ne ment pas, en revanche, il n’a aucune chance : aucun centriste ne sera jamais élu à la tête de l’État. La sympathie qu’il peut inspirer ne peut suffire. Mélenchon, ce politicien retors, lui, est dangereux, et il ment. Sa prétention de relever le SMIC à 1700 euros, proposition tout à fait impossible à réaliser, entre autres, le disqualifie. C’est le candidat du discours insincère, irréaliste. Du baratin. De la tchatche. Oubliez.

Je vais donc voter pour Hollande. Encore une fois, ce candidat ne m’emballe pas. Mais c’est le seul qui a une chance d’être élu, et l’on sait très bien qu’il ne ressemblera en rien au triste pitre que nous subissons depuis cinq ans. Nous n’avons pas à choisir entre la peste et le choléra, comme au second tour en 2002. Disons, entre la peste et un gros rhume.