Naissance (?) de Jésus

Publié le par Yves-André Samère

En admettant que Jésus ait réellement existé (mais on en doute de plus en plus), il faut remarquer ces deux points :

- sa naissance n’est rapportée que par les évangiles de Matthieu et de Luc. Le premier raconte que Jésus est né avant la mort d’Hérode, survenue en –4, ce qui invalide radicalement tout le calendrier fondé sur cette naissance un 25 décembre de l’an 1. Mathieu dit aussi, et c’est le seul, que les enfants de Bethléem furent massacrés sur les ordres d’Hérode – le fameux massacre des innocents –, mais, outre que cela s’inspire un peu trop du massacre des enfants hébreux ordonné par le pharaon Ramsès Ier, à quoi Moïse est censé avoir échappé, aucun historien ne mentionne cet évènement ! Enfin, Mathieu rapporte l’histoire des célèbres « rois-mages » (sans jamais dire, ni qu’ils étaient rois, ni qu’ils étaient trois, et il donne encore moins leurs noms), mais sa description rappelle celle qu’en a faite Philon d’Alexandrie – c’est la théologienne anglaise Foster, dont hélas je ne sais rien, qui prétend que Philon aurait décrit les prétendus rois mages comme étant des scientifiques ou astrologues perses, dont une des fonctions était de prédire la mort et la naissance de rois. Terminons avec Mathieu et sa légende de l’étoile que les mages auraient suivie, et qui avait déjà servi pour la naissance de l’empereur romain Auguste, en -63 ! Du bon recyclage des croyances populaires...

- Luc, lui, affirme que Jésus est né à Bethléem à l’occasion d’un recensement ordonné par Rome, et que Joseph, étant né dans cette localité, fut astreint à s’y rendre pour se faire recenser. Or ce recensement ne concernait que les habitants de la seule Judée. Et puisque Joseph est censé vivre en Galilée, il n’avait aucune raison d’aller se faire recenser à Bethléem, qui est en Judée, au sud de Jérusalem. Donc tout ce fatras, le voyage à dos d’âne, les auberges complètes, et Marie accouchant dans une crèche entre le bœuf et l’âne gris, c’est seulement bon pour les gosses et le petit commerce.

La cause est entendue, l’audience est levée.

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