Dégagisme

Demain matin, je ne mettrai pas le nez dehors pour aller voter, car, si j’ai bien compris (« Ça nous étonnerait ! », glapissent mes bons amis), mon bureau de vote restera fermé. En effet, pas la peine de l’ouvrir, puisque ma circonscription, la première de Paris (arrondissements 1, 2, 8 et 9) a élu son député au premier tour. Dans tout le pays, on n’a compté que quatre élections dès le premier tour. Pour la mienne, l’heureux élu s’appelle Sylvain Maillard, et il est déjà maire du deuxième arrondissement. C’est un écolo, ce qui ne me déplaît pas, et d’autant moins que les autres écolos connus, comme la mère de Térébentine Duflot ou Emmanuelle Cosse, ont bellement mordu la poussière.

Mais ce qui me réjouit le plus, c’est que Jean-François Legaret, maire de mon arrondissement, sarkozyste de choc et candidat à la députation, s’est aussi fait étaler dès le premier tour. Je n’aurai même pas à me déplacer pour jouer au dégagiste (ce terme est très à la mode).