J’ai vu « Okja »

Publié le par Yves-André Samère

Tout ce qui est interdit exerce sur moi une intense fascination. Je pense vous avoir raconté comment j’avais sauté le mur d’enceinte du palais que le roi du Maroc possède à Betz, dans l’Oise, histoire de voir de plus près où gitait Sa Majesté. Par ailleurs, un livre est-il censuré par le Mini de l’Inter ? Je me débrouille pour me le procurer. Un film est-il interdit ? Je m’arrange pour le voir. Et comme Okja, film coréen présenté à Cannes (les Coréens prononcent « Okta »), sera uniquement vu par les abonnés de la chaîne de télévision Netflix, et donc ne sortira pas en salles, j’ai réussi aujourd’hui à le trouver, je l’ai téléchargé, et je viens de le visionner.

Il faut avouer que ce film, à la fois sarcastique et acrobatique, est délirant, car il tire dans tous les sens, et d’abord par son sujet : l’entreprise Mirando, jouant à fond sur les OGM, a réussi (en dix ans !) à fabriquer des cochons transgéniques, énormes et « qui ont bon goût », afin de vendre leur viande aux consommateurs états-uniens, aussi bêtes que leur président actuel, donc enthousiastes d’avance. Oui, mais un Front de Libération des Animaux veille. Notez pourtant que le scénario se paie aussi la tête de ses militants...

Je doute que ce film, qui est à la gloire du cochon, soit jamais projeté dans les pays musulmans ! On imagine les activistes de l’État Islamique fomentant quelques attentats pour empêcher sa diffusion.

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