Ribouldingue, Filochard et Macron
Macron, que les mal élevés de Groland ont rebaptisé « Micron » – sans doute pour le ramener à une évaluation plus vraisemblable de son intelligence et de sa culture –, a beau courir après les termes recherchés dont il farcit tous ses propos en public, et que la télévision charrie chaque jour pour cette raison précise, a beau sembler avoir appris par cœur les pages roses du dictionnaire Larousse, il n’en a pas moins fait figure d’andouille lors de sa pseudo-interview de dimanche soir, face à trois pseudo-journalistes qui n’ont pas osé se payer sa tête.
En effet, dans son obsession d’utiliser des mots qui ont disparu du vocabulaire usuel, et ce n’est pas ce que je lui reprocherais, il a employé l’adjectif croquinolesque, sans doute pour imiter Chirac et son abracadabrantesque.
Hélas, ce mot n’existe pas ! Il a confondu avec croquignolet. Sans doute a-t-il été, naguère, un lecteur des albums où sévissaient les Pieds Nickelés, recueils de bandes dessinées à succès dont les personnages, de petits escrocs, s’appelaient Filochard, avec un bandeau sur l’œil, Ribouldingue, un barbu, et Croquignol, celui qui avait un monocle et un nez aussi long que celui de Sandrine Kiberlain. Leur dessinateur s’appelait Pellos.
Si cela ne vous évoque rien, complétez votre culture en allant voir ICI. Je précise qu’ils étaient aussi drôles que Macron lui-même, car ils ne se prenaient pas au sérieux. Eux. Il finira par nous faire regretter François Hollande, qui, hormis son comportement avec les femmes, n’a jamais été antipathique.