Coupat ou non coupable ?

Publié le par Yves-André Samère

Si j’étais en capacité de... (Pardon ! je reprends).

Si j’étais capable de me servir du jargon à la mode, et d’humeur à le faire, je dirais que s’en prendre à Julien Coupat comme les forces de l’ordre l’ont fait cet après-midi, je clamerais, dis-je, que c’était « génial », voire « cool », pour ne pas dire « super ». Et, au cas où vous viendriez de débarquer du dernier astronef en provenance de la planète Mars, un petit rappel : en novembre 2008, donc sous le règne du grand Sarkozy, Coupat est suspecté d’avoir saboté une ligne de TGV. On le coffre alors pour « direction d’une association de malfaiteurs et dégradations en relation avec une entreprise terroriste », la preuve absolue consistant en la présence, chez lui, d’un livre qui parle de terrorisme. Il n’est d’ailleurs pas seul, on lui adjoint huit compagnons, histoire que ces apprentis terroristes se tiennent chaud dans leur cellule, puisque nous sommes en novembre. Mais on découvre assez vite, surtout grâce aux journaux, que tout cela est bidon et a été monté par la police. Et figurez-vous, circonstance aggravante, que cet affreux délinquant avait repris une épicerie dans le village de Tarnac. Une épicerie, je vous demande un peu...

Cette année, après dix ans de cafouillages judiciaro-policiers, le Tribunal correctionnel de Paris reconnaît sa complète innocence et le blanchit comme s’il appartenait aux Balkany.

C’est donc une belle trouvaille, de la part du gouvernement, de remettre la gomme dix ans après. Quand on tient à se ridiculiser, il est bon de récidiver, et de refaire les mêmes erreurs. On se doute bien que l’affaire va se conclure dans le ridicule habituel, et que nous pouvons nous préparer à rigoler un brin. C’est très sain, et le gouvernement est bien bon de songer à nous fournir de quoi rire sainement. À quand Castaner au Point-Virgule, et Macron au Café de la Gare ?

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