« Le Canard » dégradé

Publié le par Yves-André Samère

« Le Canard enchaîné » est désormais colonisé par des rédacteurs qui ne savent plus écrire. Voyez plutôt ce titre en bas de la page 2, cette semaine : Balkany a démarré sa campagne en prison. Dans un titre, et en gros caractères !

Il fut un temps où, jamais, on n’aurait fait du verbe démarrer un verbe transitif, c’est-à-dire admettant un complément d’objet direct. C’était encore l’époque où plusieurs écrivains rédigeaient des articles dans ce journal, et eux respectaient leur langue : Jean Clémentin, Yvan Audouard, Henri Jeanson, Alexandre Breffort, Roland Dorgelès, André Ribaud, Pierre Châtelain-Tailhade, et j’en oublie – sans compter May Picqueray, qui fut pendant trente ans la correctrice du journal (voir également ICI) et ne laissait jamais passer la moindre faute, avant de passer la main à son fils, Lucien Niel. Aujourd’hui, on y pratique plutôt la politique d’Alain Rey : dès qu’une faute de français est commise par un nombre suffisant d’ignares, on considère que ce n’est plus une faute, et on la valide, y compris dans le dictionnaire Robert, la Bible des cancres. Démagogie, qui réclame qu’on plaise aux ignares.

De nos jours, au « Canard », seuls Sorj Chalandon et Claude Angeli savent encore construire une phrase correcte. Les autres se sont tous ralliés au camp des incultes. Étonnez-vous que Macron ait encore des partisans !

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