Le mystère Marivaux

Publié le par Yves-André Samère

Attendu qu’en ce moment, la radio fait chaque jour de la publicité pour la prochaine projection (dans deux cents cinémas !) de la pièce de Marivaux Le petit maître corrigé, et que, sur les trente-six pièces de Marivaux, celle-ci est l’une des rares que je ne connaissais pas – ma préférée, c’est La dispute, qui est aussi la plus courte, lue en une demi-heure, et dont Patrice Chéreau avait fait un spectacle de... trois heures !  –, j’ai eu envie de la lire, et me suis plongé dans mon intégrale de son théâtre (il a aussi écrit deux romans, d’ailleurs inachevés, La vie de Marianne et Le paysan parvenu, dont je n’ai lu que le premier). Or une bizarrerie m’a sauté aux yeux : trente-trois de ses pièces ont un titre qui commence par la lettre L. En voilà, une découverte historique, et qui va sans doute me valoir une invitation dans toutes les émissions littéraires de la télévision !

Et donc, seules les troisième, quatrième et avant-dernière font exception : Arlequin poli par l’amour, Annibal et Félicie (aussi !).

Reste à éclaicir ce mystère : pourquoi cette manie ? Marivaux avait-il fait un pari avec ses amis ? Était-il rétribué par la secte des amis de la lettre L ? Usait-il d’un dictionnaire particulier, où l’on prohibait toutes les autres lettres ?

Si vous avez une explication, je suis preneur.

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